J'aime maman, mais je ne sais pas l'écrire

dhamna

 

 Rabia n’est encore qu’une enfant lorsque, avec sa famille, elle rejoint son père ouvrier en France. Parce qu’elle se sent mal-aimée de sa mère et parce qu’elle pressent que ce pays sera désormais
le sien, la petite Marocaine n’aura plus qu’une idée en tête : se fondre parmi les jeunes Françaises de son âge pour qu’on ne voie plus en elle « l’Arabe de service ». Ce désir d’assimilation ira jusqu’au rejet de sa langue maternelle, de sa culture… Ce sera sa première bataille.
À dix-huit ans, ses origines lui reviennent comme un boomerang, sous les traits d’une passion amoureuse pour un jeune Marocain, Mohamed.
Mais parce qu’elle a osé faire le premier pas, et par-là même bousculer les conventions, cet amour ne sera pas accepté par la communauté. Ce sera la deuxième bataille de Rabia Dhamna.
L’amour semble malgré tout triompher, qui voit naître un premier garçon, Maurade. Quelques mois après cette naissance, il apparaît que l’enfant sera handicapé à vie. Les médecins recommandent aux parents de l’abandonner.
Ils s’y refusent. Ce sera la troisième bataille, suivie, quelques années plus tard, d’une autre pour Houtman, le deuxième garçon atteint d’une grave maladie, la craniosténose.
Entre ces douloureuses épreuves, il arrive que l’existence veuille bien sourire sous les traits d’une fille qui a pour prénom Kaotar.
Rabia Dhamna raconte sa vie comme on vide son sac. Pour qu’il soit moins lourd à porter, et parce que la route qui reste à parcourir est encore longue.

Écrit en collaboration avec Alain Astaud.

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