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La vie de Jacqueline Villé, ses souvenirs d'enfance sur fond de guerre et d'occupation allemande... puis le début de sa vie de femme sous les flonflons de la libération !
« Je ne m’inquiète pas trop pour mes petits-enfants et arrières petits-enfants même si la société est parfois un peu bizarre. Mes grands-parents non plus ils ne pensaient sans doute pas que je me serais mariée, que j’aurais épousée un pharmacien, que j’aurais été institutrice, que ceci et que cela... (...) Mais ce qu’il faut, c’est qu’ils soient bien éduqués, qu’ils sachent ce que c’est la vie. Dans toute vie il y a des hauts et des bas (...)
Je dirais qu’il faut bien s’entendre en tous cas, ne pas se jalouser et être travailleur, parce que l’on n’a rien sans peine. Et puis alors, savoir profiter quand même de la vie. (...) Je me dis parfois, quand je vois ceux qui naissent actuellement... J’ai quatre-vingt-cinq ans en plus, tu imagines ! Et je me dis, à quatre-vingt-cinq ans, eux, qu’est-ce qu’ils feront ? Qu’est-ce qu’on aura encore découvert entre temps ? Ils ne vivront plus de la même façon, ça c’est certain. Parce que depuis la guerre, qu’est-ce que ça a évolué ! Quand tu vois les ordinateurs, les gens qui vont sur la lune et toutes ces histoires-là... Je ne m’inquiète pas, ils s’en sortiront mes petits-enfants : ils ont des bons ancêtres, alors ça va se transmettre ! »
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